Bénissons nos désirs insatisfaits, chérissons nos rêves inaccessibles, l’envie nous maintient en vie. » Frédéric Beigbeder
Les tabous concernant la sexualité sont encore très ancrés dans les pays africains et au Cameroun malgré notre mode de vie libéral, le sujet du désir féminin est difficilement abordable.
Généralement, quand une femme parle de relations intimes, cela est considéré comme une atteinte directe aux valeurs morales. C’est sans doute le reflet d’une société machiste par excellence qui sanctifie l’homme et place la femme en deuxième position.
Sur le plan intime, on n’arrête pas de vouloir contrôler la pensée féminine. Certes, il est recommandé aux femmes d’apprécier la vie sexuelle sous peine de passer pour coincées ou frigides, et il est également considéré de leur devoir de plaire aux hommes. Mais paradoxalement, parler de leur sexualité ou évoquer leurs propres désirs, les classes souvent dans la catégorie des « salopes »!
Par ailleurs, n’oublions pas que trop miser sur la séduction et se conformer à une norme sociétale à défaut d’explorer ses propres désirs, est l’expression d’une forme de soumission.
Mesdames, il serait temps d’arrêter de chuchoter vos plaisirs les plus profonds ainsi que vos désirs oubliés et parfois même ignorés. Assumer sa sensualité sans simuler la satisfaction sera un pas à franchir pour contribuer à briser les tabous qui freinent notre féminité.
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