Judith Tuluka Suminwa est devenue lundi 1er avril, la première femme à occuper le poste de première ministre en République démocratique du Congo (RDC). Qui est cette brave femme ? Nous avons fait des recherches pour vous.
Judith Suminwa Tuluka (56 ans) est depuis le 1er avril 2024, la cheffe du gouvernement de la République démocratique du Congo. Si son nom circulait déjà dans les couloirs des ministères congolais, sa nomination n’en reste pas moins une surprise, car elle est devenue la première femme à occuper le poste de Premier ministre dans ce pays majoritairement dirigé par les hommes. « Je sais que la tâche est grande, les défis sont immenses, mais ensemble (…) on y arrivera », a-t-elle déclaré à l’antenne de la télévision nationale juste après l’annonce de sa nomination.
Dans les rues de Kinshasa, la capitale de la RDC, les femmes ne cachent pas leur satisfaction. Elles qualifient de ‘’changement positif’’, la nomination de Judith Suminwa Tuluka comme Première ministre, rapporte dw.com.
Le compte X officiel de la présidence de la RDC a quant à lui salué cette nomination, « Cet acte vient conforter la masculinité positive que prône le président Félix Tshisekedi », peut-on lire.
Titulaire d’une maîtrise en économie appliquée, de l’Université libre de Bruxelles (ULB), c’est après un passage dans le secteur bancaire, qu’elle travaille pour le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Elle commence ensuite sa vie politique comme coordinatrice adjointe du Conseil présidentiel de la veille stratégique (CPVS), au sein du cabinet du ministère du budget.
Sa carrière politique a pris un nouveau tournant en mars 2023, lorsqu’elle est nommée ministre du plan au sein du gouvernement Lukonde II (son prédécesseur), avec rang de ministre d’État, un titre surtout honorifique. À ce poste, Judith Tuluka Suminwa est chargée d’organiser le développement économique et social du pays.
Premier ministre dans un contexte sécuritaire tendu
La nomination de Judith Suminwa intervient alors que la République démocratique du Congo traverse une situation sécuritaire préoccupante dans l’est du pays. Cette zone est en proie à des violences armées depuis une trentaine d’années. Les Nations unies estiment qu’environ sept millions de personnes sont « déplacées internes » à cause des conflits, en particulier dans l’Est de la RDC. La nouvelle cheffe du gouvernement devra donc rapidement se frotter au dossier de l’urgence sécuritaire.
Le 1er avril, elle a d’ailleurs exprimé son soutien aux populations de cette zone, forcées de fuir le conflit. « Mes pensées vont à l’Est et à tous les coins du pays qui, aujourd’hui, sont confrontés à des conflits, face à des ennemis qui sont parfois cachés, qui ne se révèlent pas, mais que l’on trouvera, que l’on va pourchasser, d’une manière ou d’une autre. » a-t-elle déclaré.
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