Les chemins qui mènent à la fabrication d’une beauté apparente sont très souvent assez variés d’interprétations et ne se joue que sur un fil. L’Afrique est un continent vivant autour de nombreux rites, fait de milliers de traditions, construit par une histoire qu’il convient de raconter inéluctablement à ses fils et au monde. Du sable du Maghreb aux montagnes du Kenya, de la beauté des pays d’Afrique de l’Ouest à la diversité insolente du Cameroun, de la richesse de la RDC aux belles œuvres d’Afrique du Sud, les gens y vivent et les modes, us et coutumes s’emploient parfois totalement différemment. Raison pour laquelle, il convient d’extirper de l’histoire, des bribes d’explications sur certaines habitudes en pratique courante ou moins d’un bout du continent à l’autre. Il s’agit ici de parler du port du bijou au tour de la taille.
Un bijou par définition, s’entend comme un petit objet de parure, précieux par la matière ou le travail. Ou encore, toute chose élégante plutôt petite.
Pour le cas qui nous importe, c’est celui autour de la taille, très souvent fait de matières de récupération, d’or, de diamant, de perles, etc. on en apprécie la différence lorsqu’il est déjà sur la femme qui le porte. Il faut pour ainsi dire que ce sont les femmes qui arborent généralement un bijou à cette partie du corps. Depuis bien longtemps, dans la culture africaine, les perles ont été utilisées comme remède santé. Elles servaient à guérir les maux de reins d’où vient le port au niveau des reins.
Le bijou en question peut être sous forme de perle et s’appelait le « Baya ». L’histoire des perles se confond à celle de l’humanité, les plus anciennes perles découvertes sont des dents d’animaux incisées et portées comme collier, et datent de 38 000 ans. Divers objets servaient à confectionner des perles : coquillages, graines, os, ivoires, coraux etc… le matériau le plus répandu et qui offre une diversité de modèles est le verre.
Pour la femme, le port du Baya permet de mettre en valeur ses formes et lui dessiner une silhouette avantageuse. Elle permet également de souligner sa féminité et sa sensualité. Il est également utilisé pour maintenir les mini pagnes qu’on porte en dessous des boubous comme sous-vêtements.
Bien qu’il existait jadis des pays réputés pour leurs perles telles que le Ghana, le Nigeria et la Mauritanie, leur production n’était qu’insignifiante. La plupart des perles en Afrique étaient donc importes d’Inde, de Chine et de l’Empire Romain. Les perles revêtent une importance culture bien spécifique en Afrique. Elles sont portées au cou, aux chevilles, aux oreilles, aux hanches. Certaines sont même utilisées lors de rituels religieux car on leur confère des pouvoirs mystiques. Et enfin, elles sont symbole de richesse et servent souvent de signe distinctif de rang social.
Les colliers de taille ont plusieurs fonctions. Ils jouent un rôle de protection, puisqu’ils étaient utilisés à l’origine pour guérir les maux de reins. Mais le rôle qui nous intéresse le plus ici, est celui d’accessoire de séduction.
A cet effet, il existe plusieurs types de colliers de taille. Au Sénégal par exemple, les DJAL DJAL sont les petits colliers portés en grand nombres sur les hanches. Le FERL est fait de grosses perles dont le frottement fait du bruit lorsque celle qui la porte se déplace. Le bruit est bien sûr pensé et souhaité puisqu’il éveille la curiosité et appelle à l’imagination des hommes qui se trouvent dans les alentours. Le PÊMÊ quant à lui, fait référence aux colliers phosphorescents, nous vous laissons imaginer ses potentialités … Et le MÔRÔMÔRÔ est parfumé, il sert dit-on à enivrer son homme.
Et de votre homme uniquement il doit être vu ! OUI mesdames, il ne s’agit pas de titiller le plaisir de n’importe qui, mais seulement de celui qui vous appartient. Dans ce sens, le collier est autant à vous qu’à lui… Il fera travailler son imagination, sa vue, son toucher et même son ouïe; sacré Bin Bin ! Il en ajoute aux jeux de la séduction. Communément appelé Baya en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Mali, ce bijou est porté par de nombreuses femmes et jeunes filles africaines. Il est utilisé pour plusieurs objectifs. Autrefois purement traditionnelle, le baya était utilisé comme protection contre mal, mais aujourd’hui, il est utilisé comme arme de séduction massive. Le Baya est porté au niveau des reins et désigne un désir de séduction mais également un atout pour mettre en valeur la féminité des femmes africaines. Mais il faut noter qu’on peut également retrouver cette parure dans certains pays d’Asie.
Dans leur quête d’homme, les femmes ont ainsi développé plusieurs moyens de séduction. C’est alors que le Baya est entré en jeu. Un secret qui s’est transmis de mère en fille. Pour plusieurs hommes, le porte du Baya fait partie du corps de la femme africaine et très peu de femmes, peuvent en échapper. On peut également apparenter cette parure à des chaînes en or, en argent, en coquillages, en métal ou encore en plastique, en tissus… On peut également le retrouver sous différentes couleurs puisque le choix de ces dernières joue farouchement sur l’impact de la séduction ou de la séductrice.
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