Sexualité

Ces grosses fesses qui font recette sur le continent africain

Ces grosses fesses qui font recette sur le continent africain

Le phénomène n’est pas nouveau mais il est loin de s’essouffler : les Africaines font recours à des pratiques des plus insolites pour développer leurs postérieurs. ‘’Bobaraba’’, ‘’Ndombolo’’, ‘’Mapouka’’, ‘’Botcho’’, ‘’Large débat’’, ‘’Ba formes’’, etc. Les noms sont légions pour désigner ces postérieurs généreux qui se laissent contempler dans les rues en Afrique.

Au moment où l’Occident, plongé dans une crise socioculturelle qui dure, se plait à sublimer les tailles fines, les canons de beauté sur le continent se donnent à voir. Il y a bien longtemps que les tailles mannequin ont été envoyées aux calendres grecques. Désormais seules les belles et grosses fesses définissent la femme africaine. Et apparemment, cela plait aux hommes. Toutefois, toutes ces belles fesses bien cambrées qui plaisent tant ne sont pas si naturelles que ça). D’après plusieurs témoignages, certaines femmes font recours à des pratiques assez insolites pour avoir des postérieurs aussi généreux. Des pratiques qui ne sont pas sans risques sur leur santé. Mais aussi longtemps que ça plaira, les Africaines continueront à rivaliser d’ingéniosité pour s’attirer les regards. Jusqu’où sont-elles capables d’aller ? Les grosses fesses ont-elles vraiment la côte dans les villes africaines ? Nous avons baladé nos yeux dans les rues de quelques villes africaines. Voici le dossier d’Afrikactuelle.com.

Cote d’Ivoire: Le succès du «grossifesse»

En Côte d’Ivoire, plus les fesses sont grosses mieux c’est. Bobaraba, Botcho, ce sont des noms qu’on donne à ces postérieurs généreux que les hommes raffolent. Ironie du sort, bon nombre de ces grosses et belles fesses se cultive comme un champ de cacao avec beaucoup d’engrais. Et les conséquences ne tardent pas.

C’est à la mode depuis quelques temps dans les villes ivoiriennes : les femmes prennent du «grossifesse», onguent miracle au nom révélateur, ou se couvrent le derrière de gaines «push-ups» pour avoir « des popotins intelligents ». Désormais au pays de l’Akwaba, «big is beautiful». Ici les femmes rivalisent d’ingéniosité pour élargir leurs formes. La filiforme Kate Moss et ses égéries n’ont pas la côte ici. «En Côte d’Ivoire, pour être belle, il faut avoir un beau bassin», observe Marie-Laure, une commerçante de 34 ans. «Les hommes préfèrent les femmes un peu fessues».

Car les rondeurs sont signe d’opulence et de «bonne santé», explique un socio-politiste. Les belles fesses bien cambrées sont aussi gages de «maternités glorieuses», dont «les fesses sont le siège», poursuit-il. Tous les artifices semblent donc permis pour épanouir son séant. Aicha est vendeuse de «grossifesse», autrement appelé «botcho crème» dans le marché de Treichville, le plus important d’Abidjan. En nouchi, la langue de la rue en Côte d’Ivoire, «botcho» signifie «vaste arrière-train». Cet onguent, produit à base d' »huile de foie de morue », de miel ou encore de beurre de karité, selon sa notice, connaît un succès inégalé. «C’est ma meilleure vente», affirme Aicha, devant la crème «Jolis seins» et la pommade «bazooka», qui sert à «affermir et grossir les membres» des hommes. Des dizaines de pots s’arrachent chaque jour, à 15.000 ou 25.000 francs CFA (23 ou 38 euros) l’unité, poursuit-elle. Une fortune en Côte d’Ivoire. Dans son petit kiosque, deux gros cartons destinés au marché ghanéen voisin attendent d’être emportés.

«Ce que Dieu donne, il faut garder»

Les résultats sont «garantis au bout de 30 jours» et durent, lance Evelyne, «il n’y a pas une seule cliente qui s’est plainte». «Ce n’est pas comme les comprimés, qui te font gonfler, et ensuite tu perds», ajoute-t-elle. Des médicaments «élargissants» vendus dans un packaging plus professionnel -la plupart venant de pays anglophones, notamment du Nigeria- sont également proposés aux clientes à Treichville. Souvent à base de corticoïdes, ils génèrent diabète, hypertension ou infections, pouvant aller jusqu’au coma, met en garde le Pr Fatima Ly, dermatologue-vénérologue à Dakar. Dans la capitale sénégalaise, ces médicaments, souvent faux, créent un «énorme» problème de santé publique qui affecte des milliers de personnes chaque année, s’alarme-t-elle. Moins lourdes de conséquences: les «fausses fesses», sortes de culottes rembourrées, que tâte Christine à Abidjan. «C’est pour ma fille», explique cette retraitée de 56 ans.

«Moi, j’ai déjà beaucoup de derrière, c’est lourd à porter», plaisante cette dame en robe jaune, qui refuse de communiquer son nom de famille mais assure préférer le «naturel» à l’«artificiel». «Ce que Dieu donne, il faut garder», dit-elle. Apparus il y a cinq ans, ces compléments fessiers se vendent comme des petits pains, à 9.000 FCFA (13,7 euros) l’unité, se réjouit Kader Camara, le propriétaire du magasin.

«Avant, on n’avait pas ce genre d’articles. C’était un secret de femmes qui, pour aller danser, se cousaient plusieurs pagnes» afin de gonfler leur derrière, raconte-t-il. Les insatisfaites de leurs cuisses se voient aussi proposer des rembourrages grossissant le haut des jambes, appelés «pistolets», poursuit le commerçant qui, pour expliquer ce terme, mime le geste d’un cow-boy, les bras le long du corps et rangeant ses révolvers.

Des lipo-injections dans les fesses

Autre technique d’élargissement, le bouillon cube Maggi, omniprésent dans la cuisine africaine, se verrait détourné de son usage alimentaire…

«J’ai une amie d’amie qui en prenait sous forme de suppositoire pour faire grossir ses fesses», assure Francine, jeune trentenaire. Cette pratique, apparue en RD

Congo, a même donné lieu à une chanson dans ce pays. Les femmes «pensent que comme c’est gras, ça va leur faire prendre du volume», observe-t-elle.

«Le bouillon doit être utilisé pour la cuisine», commente sobrement Peggy Diby, communicante pour Nestlé/Maggi en Afrique de l’ouest, qui s’interroge sur la «véracité» de cette pratique. Pour les plus argentées, reste la solution bistouri, qui passe par une opération hors de Côte d’Ivoire.

Le chirurgien plastique parisien Robin Mookherjee, qui va chaque mois à Dakar, indique avoir vu passer «des centaines de patientes» ouest-africaines, notamment ivoiriennes, influencées selon lui par la culture négro-latino-américaine. Il cite aussi le cas de Maliennes venues le consulter depuis Tombouctou à la première occasion, dès que les combats ont cessé dans leur pays. Autant de femmes prêtes à payer 3 à 4.000 euros (2 à 3 millions de F CFA, une fortune dans ce pays) pour se faire «lipo-injecter» dans les fesses leur propre graisse, prélevée dans leur ventre ou leurs bras.

Par : Georges EHIVET à Abidjan

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