Santé

Douleurs menstruelles : Comment savoir si c’est de l’endométriose ?

Vous souffrez le martyr pendant vos règles, et votre douleur résiste aux médicaments ? Il s’agit peut-être d’une endométriose. Explications.

ENDOMÉTRIOSE : C’EST QUOI EXACTEMENT ?

En France, 10 % des femmes souffriraient d’endométriose, une maladie gynécologique qui se caractérise par la présence (anormale !) de tissu utérin en-dehors de l’utérus.

En cas d’endométriose, le tissu utérin (on parle aussi de tissu endométrial) prolifère au niveau des ovaires, des intestins, de la vessie, du vagin, du rectum… et cela provoque des lésions douloureuses, parfois responsables d’infertilité.

Quelles sont les causes de l’endométriose ?

Bien que la maladie soit connue depuis l’Égypte Antique (les premières description datent de 1850 av. J-C…), la Science ne comprend toujours pas précisément les mécanismes qui conduisent à l’apparition de l’endométriose.
L’hypothèse la plus relayée est celle qui accuse l’utérus de contractions trop brutales pendant les règles : cela entraînerait l’apparition de  » micro-fissures  » dans la paroi de l’utérus, donc l’implantation de cellules endométriales en-dehors de la cavité utérine.

J’ai des douleurs menstruelles : Est-ce que c’est de l’endométriose ?

Primo, pas question de paniquer à la moindre douleur menstruelle ! Il est normal que les règles provoquent de l’inconfort, de la fatigue ainsi qu’une sensation de lourdeur dans le bas-ventre. Pendant la puberté, des douleurs plus intenses peuvent apparaître, en raison des fluctuations hormonales. En revanche, ces symptômes ne  » paralysent  » pas la vie quotidienne : on reste capable de travailler, de marcher, de parler…
A contrario, l’endométriose se caractérise par des symptômes qui  » paralysent  » véritablement la vie quotidienne :
• Une douleur avec des sensations de  » coups de poignard « , avec des vomissements et/ou des évanouissements,
• Une douleur qui ne cède pas aux médicaments antalgiques (Doliprane…),
• Des douleurs dans le bas-ventre qui persistent en-dehors des règles,
• Des troubles du transit : constipation, diarrhée, ballonnements, émissions douloureuses de selles et d’urines… notamment pendant les règles,
• Des rapports sexuels douloureux (dyspareunie) même en-dehors des règles.

À savoir. Les femmes qui souffrent d’endométriose peuvent présenter des maladies associées : syndrome du côlon irritable, fatigue chronique, fibromyalgie, hypothyroïdie, maladie de Crohn, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde…
Et aussi. Si l’endométriose n’est pas une maladie 100 % génétique, des études ont montré que les sœurs et filles de femmes touchées par la pathologie ont un risque multiplié par 5 d’en souffrir aussi.

Si vous soupçonnez une endométriose, prenez rapidement rendez-vous chez votre médecin gynécologue ou algologue.

Comment se déroule le diagnostic de la maladie ?

En théorie, le diagnostic de l’endométriose est super-simple : le gynécologue réalise un interrogatoire clinique de la patiente ainsi qu’un toucher vaginal, et prescrit des examens plus poussés (IRM et/ou échographie endo-vaginale) en cas de doute.

Mais en pratique, c’est plus compliqué : les lésions et kystes endométriaux sont difficiles à repérer par un praticien non-spécialiste de la maladie. Et l’errance diagnostique peut s’avérer longue…

Et du côté des traitements ?

Les traitements  » classiques  » de l’endométriose reposent sur la prescription d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens (pour calmer la douleur) et de traitements hormonaux (destinés à provoquer artificiellement une ménopause, qui  » stoppe  » la maladie). Dans les cas les plus sévères, une intervention chirurgicale peut être indiquée.

Source: topsante.com

 

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