Santé

5 plantes contre l’arthrose et les douleurs rhumatismales

Certaines plantes apportent un soulagement réel aux articulations douloureuses et à l’inflammation, voire pourraient retarder l’évolution de la maladie.
Vieillissement, chocs, mouvements répétés, stress, fatigue, sédentarité et aussi malbouffe mettent nos articulations à rude épreuve. Les rhumatismes – sous forme d’inflammation ou d’usure des cartilages – touchent plus d’un Français sur trois avec un cortège de douleurs parfois très invalidantes. Dos, nuque, épaules, colonne vertébrale, genoux, hanches, pieds, mains…, toutes les articulations peuvent être affectées et les douleurs obligent parfois à des traitements anti-inflammatoires et antalgiques au long cours. Ces derniers soulagent, mais entraînent des effets secondaires, comme des gastrites, des ulcères, voire des hémorragies digestives. Avant d’y avoir recours, plusieurs plantes reconnues peuvent vous accompagner, soulager les douleurs, voire retarder l’évolution des rhumatismes. Consultez bien sûr votre médecin, car toute douleur qui dure peut aussi révéler une autre pathologie non rhumatismale.
La griffe du diable ou harpagophyton (Harpagophytum procumbens)
Ce grand anti-inflammatoire naturel est à ce jour la plante qui a montré le plus d’efficacité dans le traitement des douleurs liées à l’arthrose. Le docteur Claudine Luu, auteur du livre Arthrite, arthrose et douleurs articulaires (éd. Dangles), explique que les Bantous d’Afrique du Sud l’utilisent pour soigner les rhumatismes, l’arthrite et aussi les troubles de la digestion. Découverte assez récemment en Europe, elle est désormais utilisée fréquemment dans les maladies rhumatismales ainsi qu’en cas d’inflammations, de douleurs musculaires, de crises de goutte et de douleurs de dos, pour son effet tant anti-inflammatoire qu’antalgique. On peut la trouver sous forme de teinture mère en pharmacie et également en tisane (son goût n’est cependant pas très agréable). Elle a peu d’effets secondaires, mais on la déconseille en cas d’ulcères de l’estomac ou du duodénum. Prudence aussi en cas de troubles cardio-vasculaires et en cas de grossesse ou d’allaitement.
Le cassis (Ribes nigrum)
L’usage traditionnel des feuilles de cassis contre les douleurs articulaires a été validé par quelques études qui ont montré son action anti-inflammatoire, analgésique, mais aussi diurétique (favorise l’élimination de l’eau par les reins). Plus encore que dans les feuilles, c’est dans les bourgeons de cassis que l’on trouve les concentrations plus importantes de principes actifs anti-inflammatoires. Pour profiter des bienfaits du cassis, on peut donc avoir recours à un macérât glycériné de bourgeons frais (en pharmacie) ou également prendre des tisanes de feuilles à raison de 2 à 4 cuillères à café par tasse et de 3 à 4 tasses par jour.
La reine-des-prés (Filipendula ulmaria)
Cette célèbre plante à l’origine de l’aspirine est un anti-inflammatoire et un antalgique bien connu qui soulage les douleurs des rhumatismes et de l’arthrite aiguë. Contrairement à l’aspirine, elle n’entraîne pas de risques d’ulcère de l’estomac et régule les flux acides de l’organisme suspectés de jouer un rôle dans les problèmes inflammatoires. On peut consommer la reine-des-prés fraîche dans une salade ou dans de nombreuses préparations culinaires et également en tisane à condition de ne pas la faire bouillir (elle perd alors ses vertus). Les personnes allergiques à l’aspirine doivent l’éviter ainsi que celles sous anticoagulants, car la reine-des-prés pourrait potentialiser les effets.
Le saule blanc (Salix alba)
Ce petit arbuste aux feuilles argentées est considéré comme l’une des plus anciennes plantes médicinales, puisque déjà Hippocrate et Galien vantaient ses vertus. Tout comme la reine-des-prés, l’écorce de saule contient des dérivés d’acide salicylique, anti-inflammatoires et analgésiques. C’est en étudiant les propriétés du saule (puis plus tard de la reine-des-prés) que l’aspirine fut découverte. L’Agence européenne du médicament reconnaît les vertus de l’arbuste comme « cliniquement établies » pour soulager « les douleurs lombaires » et comme « traditionnelles » contre les « douleurs articulaires mineures, la fièvre liée au rhume et les maux de tête ». Un traitement maximum de quatre semaines est recommandé, si les symptômes persistent ensuite, il faut consulter. Les décoctions d’écorce de saule se prennent généralement 4 ou 5 fois par jour à raison de 2 ou 3 grammes par tasse en portant à ébullition durant 5 minutes. Les contre-indications sont les mêmes que celles pour l’aspirine ou la reine-des-prés (ulcères, allergies aux anti-inflammatoires non stéroïdiens, prises d’anticoagulants…). L’écorce de saule est aussi déconseillée aux femmes enceintes, aux enfants et en cas d’asthme, de goutte ou de maladie des reins.
Le curcuma (Curcuma longa)
Cette vieille épice est l’ingrédient principal du curry et ses propriétés médicinales sont connues de l’Asie et de l’Inde depuis des siècles. Traditionnellement, le rhizome (tige souterraine) du curcuma est utilisé en cas de problèmes de peau ou pour toute la sphère intestinale (brûlures d’estomac, ballonnements…), mais les différentes études dont il a fait l’objet ces dernières années mettent également en avant des effets anti-inflammatoires prometteurs. Il réduirait notamment les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde ainsi que les douleurs arthritiques ou rhumatismales en général. Le moyen le plus simple pour le consommer est de l’intégrer régulièrement dans la cuisine sous forme fraîche (rhizomes en tranches ou râpés) ou en poudre, voire en tisane. Il est contre-indiqué en cas de calculs biliaires. D’autres plantes sont également connues pour soulager les douleurs rhumatismales et l’arthrose. Ainsi l’encens (oliban), une résine issue d’un arbuste indien, est utilisé depuis des siècles par la médecine ayurvédique pour soulager les douleurs articulaires et une étude clinique a souligné son efficacité dans l’ostéo-arthrite du genou. Les feuilles de bouleau sont aussi reconnues comme traitement d’appoint des rhumatismes par la Commission européenne. Enfin, l’ortie, le bambou ou la prêle des champs sont également souvent cités, entre autres pour leurs propriétés reminéralisantes.

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