Culture

We’re All Liquid Expo: Alida Ymelle, parcours d’artiste, chemin d’épreuves

Par ce que l’art est vecteur de cohésion sociale, Alida Ymelle se joint à la cause de l’exposition «We’re All Liquid»; initiative dédiée à la sensibilisation et à la collecte de fonds pour l’approvisionnement en eau potable des populations de la localité de Debundscha..

Dès le plus jeune âge, Alida Ymelé est sensible à l’art. Dessiner ou “gribouiller” comme elle aime à dire, lui procure une joie immense. Cette jeune artiste camerounaise est née à Dschang au Cameroun. La disparition de ses parents très tôt a confirmé son amour pour l’art qui l’apaise et représente un véritable exutoire. Les femmes, socles de son enfance sont au centre de ses travaux. Sa pratique artistique est une exploration permanente tournant autour de questions sociétales. Telle une observatrice de la vie quotidienne, elle met en avant ces héroïnes des temps modernes à travers une peinture lumineuse qui explore des formes géométriques différentes et des supports singuliers.

En 2017, elle remporte deux prix d’art postal au Venezuela parmi lesquels une mention honorifique et en 2019, elle obtient un Master professionnel en Arts Plastiques à l’Institut des Beaux-Arts de Nkongsamba (Université de Douala). Elle participe à des expositions collectives dont celles majeures celles du collectif « New Spirit 2019 », « Woman Power » qui a regroupé plus d’une trentaine de femmes artistes des quatre coins du globe en novembre 2018 et celle de « Iglecia luterrena », Venezuela 2017, ainsi que « the Kai » et « Artuelles interférences » 2020.

2021, Sonsbeek 20-24 force times distance on labour and its sonic ecologies, showroom Arnhem, Arnhem, Netherland

2021, Reflet, Institut Français, Douala, Cameroun

2021, les Humanités Invisibles, Annie Kadji Art Gallery, Douala, Cameroun

2021, Sensitive Approach, Bolo Espace Art et Culture, Douala, Cameroun Expositions Collectives 8 2020, Artuelles Interferences, Annie Kadji Art Gallery, Douala, Cameroun 2020, Wanda-light, In an Off Art Center, Douala, Cameroun

2020, Live Band, Carré des Artistes, Douala, Cameroun

2019, Street Art festival, JJ-QUEST, Douala, Cameroun 2019, The Kai, Annie Kadji Art Gallery, Douala, Cameroun

2019, Visas-je l’un et le multiple dans un monde multiculturel, Institut des Beaux – Arts de l’université́ de Douala, Nkongsamba, Cameroun

2018, Woman Power, Bandjoun Station, Bafoussam, Cameroun

2018, collectif New spirit, Paradise, douala, Cameroun

2017, 500 anos Reforma Luterana, Iglesia Luterana la Forteza, Maracay, Venezuela

Alida Ymele explore le quotidien des femmes domestiques. Elle s’interroge sur les questions d’appartenance (et de non appartenance) et d’invisibilité de “ces petites gens”. Grace à une technique mixte qui associe peinture acrylique / posca et acrylique / encre de chine sur toile, Alida donne à ses modèles forces et puissances, attributs contraires à leur statut. Elle souhaite ainsi sensibiliser les spectateurs à l’importance et la place primordiale de ces femmes dans la société.

Les rayures, tantôt en fond de toiles, tantôt sur les visages interpellent. Ces lignes sont issues des sacs “Ghana must go” qui rappelle l’histoire difficile de la fuite de 2 millions d’immigrés illégaux ghanéens, chassés du Nigéria au début des années 1980. Tel un labyrinthe, la complexité du tissage de ce sac représente les difficultés rencontrées par ces téméraires femmes, ainsi que des histoires individuelles qui s’entremêlent pour constituer une mémoire collective. Le choix des couleurs chaudes symbolisent puissance, force et énergie et retiennent notre attention. Quant au gris des visages, à l’instar de la peintre américaine Amy Sherald utilise des tons grisâtres pour les peaux pour se distinguer du concept de race par la couleur. Telle une mise en scène théâtrale, Alida choisit des modèles qu’elle met en scène puis photographie. Il lui arrive également de se glisser dans la peau d’une domestique avant de se faire photographier. Ce rôle de composition lui permet de documenter la réalité des personnages sans les trahir ni les humilier.

Elle vous donne rendez-vous du 26 mars au 9 avril prochain à la Annie Kadji Art Gallery, Douala.

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