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Focus sur Oumou Sangaré, une magnifique chanteuse au port de reine !

Pépite de la musique malienne, femme de défis, Oumou Sangaré est l’une des chanteuses les plus célèbres du continent africain et du public occidental.  Femme de valeur, Oumou Sangaré est attachée à l’identité culturelle de son pays, elle croit aux valeurs traditionnelles tout en pointant celles qui brident les femmes.

Oumou Sangaré n’est pas griotte. Mais quand elle décide de chanter, cela ne déclenche aucun drame dans la famille. Car, sa grand-mère était déjà une interprète adulée. Quant à sa mère, Aminata Diakité, qui lui enseigne le ton juste et l’art du chant, elle la traîne pendant des années de mariages en baptêmes. Oumou ne perd pas une miette des chansons qu’elle y entend. Son premier concert en public est donc un concours organisé entre différentes écoles maternelles. Ce jour-là, elle chante devant 3000 personnes à la salle de spectacle du stade omnisports.

Très tôt, elle se met à chanter dans la rue tout en vendant de l’eau, gagnant ici ou là quelques pièces. Un maigre butin qui lui permet d’aider sa mère, délaissée par son époux, dont les souffrances ont nourri plus tard son engagement contre la polygamie et pour la cause des femmes. Dans les mariages, les baptêmes, où elle commence à chanter, on apprécie de plus en plus sa voix. Dès lors, elle sait que son chemin n’est pas celui de l’école.

Elle intègre l’Ensemble national du Mali puis, repérée par le vétéran du Super Djata Band, Bamba Dambélé, l’ensemble de percussions Djoliba, avec lequel elle sort pour la première fois du Mali en 1986. De retour au pays, elle recommence à chanter, ici pour des jeunes mariés, là pour célébrer un baptême, tout en se perfectionnant au répertoire traditionnel du Wassoulou avec Amadou Ba Guindo.

Puis vient le virage décisif. Un producteur l’embarque avec musiciens et espoirs à Abidjan. En une semaine, elle enregistre au studio JBZ « Moussolou » (Les Femmes) pour le label Syllart. À sa sortie en 1989, un an après l’enregistrement pour cause de bande égarée, la cassette provoque un véritable raz-de-marée. Oumou Sangaré devient pratiquement du jour au lendemain une grande star.

La grande star…

Depuis Moussolou, son premier album sorti en 1989, la vie de la chanteuse malienne Oumou Sangaré n’a connu aucun répit. De ce riche et trépidant voyage on retient notamment des enregistrements parmi les plus décisifs de la musique africaine contemporaine, tous produits par le label World Circuit : « Ko Sira » en 1993, « Worotan » en 1996 et « Seya » nominé dans la catégorie Meilleur Album de World Music des Grammy Award en 2009. De nombreuses tournées internationales et la consécration obtenue sur les scènes prestigieuses que sont l’Opéra de Sydney, le Queen Elizabeth Hall de Londres ou le Nippon Budokan de Tokyo, complètent ce tableau d’honneur.

Désormais citée en exemple par des artistes aussi considérables qu’Aya Nakamura, qui lui a dédié la chanson « Oumou Sangaré » en 2017, ou Beyoncé, qui a samplé l’une de ses plus célèbres créations, Diaraby Néné, pour le titre Mood 4 Eva tiré de la bande originale du film The Lion King : The Gift en 2019.

Sa carrière internationale, enclenchée en 1992-1993 après sa signature sur le label anglais World Circuit, n’a cessé de prendre de l’ampleur. Désormais, Oumou Sangaré porte le son du Wassoulou jusqu’aux oreilles du Japon, du Canada et des États-Unis, au Maroc (festival d’Essaouira en 2002, l’année où elle ouvre un hôtel à Bamako), devant le public des festivals européens…

Une business woman aguerrie…

En tant que femme d’affaire, Oumou Sangaré s’est lancé en 2006 dans la commercialisation de 4×4. Elle fait importer les voitures de Chine, les moteurs du Japon et donne à ces modèles le nom de « Oum Sang ». Cette femme est un exemple pour la jeunesse africaine !

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