Marielle Francisco da Silva, dite Marielle Franco, née le 27 juillet 1979 à Rio de Janeiro et morte assassinée le 14 mars 2018 dans la même ville, est une femme politique, féministe, lesbienne, queer, sociologue et militante des droits de l’homme brésilienne.
Elle est membre du Conseil municipal de Rio de Janeiro, comme représentante du Parti socialisme et liberté (PSOL) de janvier 2017 à mars 2018.
Diplômée en sciences sociales de l’université pontificale catholique de Rio de Janeiro (PCU-Rio), Marielle Franco est titulaire d’une maîtrise en administration publique de l’Université fédérale de Rio. Son militantisme en faveur des droits de l’Homme et contre les actions violentes dans la favela commence à la suite de la mort d’une amie, victime d’une balle perdue lors d’une fusillade impliquant la police et les trafiquants de drogue dans le quartier de Complexo da Maré, où Marielle est née et a vécu.
En 2006, Marielle Franco intègre l’équipe de campagne que Marcelo Freixo, membre du Parti socialisme et liberté (PSOL), a choisie pour les élections à l’Assemblée législative de l’État de Rio de Janeiro. Après l’élection de ce dernier, elle est nommée conseillère parlementaire du député et assume la coordination de la Commission pour la défense des droits de l’homme et de la citoyenneté de l’Assemblée législative.
En 2016, pour sa première candidature, elle est élue conseillère à la Chambre municipale de la ville de Rio de Janeiro pour la coalition Mudar é possível (« changer est possible »), formée par le PSOL et le Parti communiste brésilien. En obtenant plus de 46 000 voix, elle est le cinquième candidat qui recueille le plus de suffrages sur l’ensemble de la ville.
Elle a souhaité faire de son mandat un lieu de débat sur le genre, la favela, la négritude. Elle a présenté 116 propositions et 16 projets de loi, dont un sur la garantie d’accès à l’avortement dans les cas prévus par la loi et un sur l’ouverture des crèches la nuit. Elle était présidente de la Commission de Défense de la Femme.
Elle dénonce, dans une critique publique, la violence de la police militaire de Rio de Janeiro dans les favelas.
Le 14 mars 2018, Marielle Franco et son chauffeur, Anderson Pedro Gomes, sont assassinés par arme à feu dans le centre de Rio de Janeiro. Sa mort donne lieu à l’organisation de manifestations dans au moins dix villes du Brésil. Selon Human Rights Watch, ce meurtre est lié à « l’impunité à Rio de Janeiro » et au « système de sécurité défaillant » dans l’État.
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