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Internet Sans Frontières pour l’inclusion numérique des femmes

Une conférence internationale a été organisée le 22 septembre 2017 sous le thème « Les promesses économiques et sociales de l’inclusion numérique des femmes au Cameroun » et a réuni divers acteurs du secteur pour faire le bilan de leurs activités en direction de la gente féminine.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la conférence régionale pour l’Afrique francophone sur l’intégration de la dimension genre dans les politiques et programmes du secteur des technologies de l’information et de la communication qui a lieu à Dakar du 25 au 27 septembre 2017. Il s’agissait d’informer le public sur les initiatives publiques et privées en faveur de l’inclusion numérique des femmes camerounaises, et présenter les opportunités sociales et économiques de la présence des femmes camerounaises sur la toile.

C’est un panel riche d’invités qui a été présenté. On pouvait remarquer la présence de la représentante du Ministère de la promotion de la femme et de la famille, Mr Delor KAMGAING de la Ligue camerounaise des consommateurs, Mme Christelle MAGNE de l’association Art au féminin, Mme Sophie NGASSA fondatrice du CYEED, Mme Delphine NANA Directrice Général du CEFEPROD, Mr Paul KAMTCHANG de l’association ADISI, Mme Janet FOFANG d’ APPSTECH, Mr Olivier MADIBA fondateur de KIROO Games, Mme Arielle KITIO fondatrice de CAYSTI et Mme Julie AMOUGOU de l’association des Bayam Selam du Cameroun. La Directrice Exécutive d’Internet Sans Frontières Mme Julie OWONO en rassemblant ces personnalités a tenu à embrasser les acteurs de la société civile, du secteur privé, du secteur public, du secteur économique et du secteur éducatif du numérique camerounais.

Dans son discours en guise d’ouverture de la conférence, la Représentante du MINPROF a tenu à présenter l’éventail des réalisations du gouvernement camerounais mais surtout de son ministère de tutelle en ce qui concerne ce secteur. On peut parler entre autre des différents partenariats avec les sociétés de téléphonie mobile pour l’égalité et l’inclusion dans le contexte camerounais des objectifs de développement durable et de l’opération « 100 000 femmes formées horizon 2012 ». Elle a également évoqué les formations ponctuelles qui se déroulent dans chaque région du Cameroun destinées aux femmes pour les encourager à regagner le numérique pour la promotion et la visibilité de leurs activités.

Il a fallu souligner les enjeux en matière d’accès à l’information quand on parle de transparence, de bonne gouvernance, de démocratie, du contrôle de l’action publique mais aussi du leadership. TechInnovation Challenge, Africa femme Digital, Tech Woman sont autant d’initiative qui ont vu le jour pour permettre aux femmes d’être présentes dans le domaine du numérique et ainsi combler le fossé numérique qui les sépare de la gente masculine. Eduquer les enfants et surtout les filles par le jeu vidéo est désormais une possibilité pour Olivier MADIBA qui en fait la promotion, Arielle KITIO s’attèle au quotidien à faire comprendre aux parents qu’il faut écouter les enfants et les laisser suivre la voie qui les passionnent en leur montrant comment avec de la créativité et de la passion ils peuvent en faire un métier et réussir. Pour Delor KAMGAING défenseur des consommateurs camerounais, le challenge est désormais celui des prix d’Internet au Cameroun et dénoncer les nombreuses violations dont sont victimes les consommateurs qui ont investi et ne vivent que du numérique.

La suspension d’Internet a été une violation qui a d’ailleurs fait l’unanimité, Mme Sophie NGASSA fondatrice du CYEED Techwoman et Technovation implantée à Bamenda est l’une des victimes en compagnie des femmes et filles qu’elles forment, de cette suspension. Au minimum, c’est plus de 2milliards 700 francs de pertes qui a été observé durant ces 91 jours sans Internet dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Jusqu’à présent de nombreuses femmes qui avaient investi dans ce secteur n’ont pas pu tenir le coup et sont en faillite.

Vu l’insuffisance de la couverture énergétique et le fait que 66% de femmes se trouvent en zone rurale, le MINPROFF a également initié de nombreux centres numérique dans ces zones avec de l’énergie solaire. Un pas de plus qui rejoint cette promotion de l’alphabétisation des femmes mais aussi l’encouragement en direction de ces dernières pour qu’elles regagnent les formations scientifiques jadis attribuées aux hommes. Une vision que semble avoir embrassé l’association des Bayam Sellam car désormais de nombreuses commerçantes proposent leurs produits via Internet et s’en sortent plutôt bien.

Sur de nombreux aspects le Cameroun a encore des efforts à fournir pour permettre qu’il y ait égalité de genre même dans le numérique. Sous la base de 14 indicateurs, une description des indicateurs et sources utilisés lors d’une étude sur le sujet au Cameroun est disponible sur le site d’Internet Sans Frontières.

Par Salma Amadore

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