Le sous-préfet de Garoua III a su imposer son style dans une unité aux préjugés sur le leadership féminin.
Derrière cette allure de mannequin au visage rayonnant de beauté, se cache une égérie du commandement territorial. Dans la partie septentrionale du pays en général et à Garoua en particulier, nul n’ignore Madame le sous-préfet de l’arrondissement de Garoua III. L’évocation de son nom est déjà un événement en soi. Maimouna Kaldjonbe née Molle Moussa, a su imposer sa personnalité dans une région où le commandement ne se conjuguait pas au féminin jusque-là.
Désormais, Madame le sous-préfet peut se prévaloir d’avoir réussi le pari de la gestion d’une zone où les us et coutumes ne militaient pas en faveur d’un leadership féminin. Les populations de Bokle et ses environs, et l’ensemble de ses administrés, peuvent témoigner du charisme de cette pionnière dans la région du Nord. On en parle comme d’un chef de terre aux décisions et à l’autorité naturelle, du fait de sa rigueur dans la gestion des affaires de l’Etat dans un arrondissement où tout était à construire.
A son arrivée en 2013, outre le sexe, la jeunesse de cet administrateur civil plutôt discrète, a été un autre préjugé que Maimouna Kaldjonbe a dû surmonter. Elle a juste 30 ans lorsque le décret présidentiel la propulse à la tête de Garoua III. Cependant, son parcours sans faute est un véritable atout pour la suite de sa carrière. Diplômée de l’Enam, section administration générale en 2010, elle est affectée comme cadre d’appui à la direction de la discipline et du contentieux du Minfopra le 26 mai 2011.
Le 25 août de la même année, elle est nommée chef de division de la police et de l’organisation administrative dans les services du gouverneur de la région du Nord, cumulativement avec ses fonctions de chef de division des affaires économiques, sociales et culturelles par intérim. Et c’est le 22 avril 2013 qu’elle prend la tête de l’arrondissement de Garoua III. Mariée et mère, Maimouna Molle Moussa est également un sous-préfet «Androïd». On parle d’elle comme étant une responsable qui n’hésite pas à utiliser les réseaux sociaux pour la célérité dans le traitement de certains dossiers urgents.
Cameroon Tribune
Commentaires Facebook
0 commentaires