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Stéphanie Tchoua : « Les femmes sont plus fidèles en affaires que les hommes… »

Le 14 Avril dernier l’entrepreneure Stéphanie Tchoua a dédicacé à l’IFC Yaoundé son ouvrage « J’apprends j’entreprends », elle nous a accordé cet entretien dans lequel elle a parlé de son livre, de l’entrepreunariat féminin et bien d’autres sujets. Interview à lire…

Bonjour Stéphanie Tchoua, merci de répondre aux questions de culturebene, en quelques mots pouvez-vous vous présenter à nos internautes ?

Bonjour, c’est moi qui vous remercie pour l’intérêt que vous portez à mon ouvrage. Je suis Stéphanie Tchoua, auteure et entrepreneure promotrice artistique et culturelle, évènementiel.

 

Vendredi 14 avril 2023, vous avez dédicacé à l’Institut Français du Cameroun votre livre « J’apprends j’entreprends », de quoi parlez-vous dans cet ouvrage ?

L’ouvrage traite sur l’entrepreneuriat comme l’évoque le titre, il touche tous les pans de cet Art d’investissement, des techniques et des conseils pour ceux qui veulent s’y lancer.

Quels messages passez-vous à travers cet ouvrage ?

Avant de se lancer, il est très important d’apprendre sur l’activité. L’apprentissage ici ce n’est pas avoir des diplômes, mais acquérir des compétences entrepreneuriales telles que :

– être un bon leader

– être un bon négociateur

– être un bon stratège

-avoir bien étudier le marché etc…

Dans quel secteur exercez-vous et comment ça se passe ?

Je suis dans l’organisation évènementielle (festival, salon, etc.…) C’est un secteur qui est encore en train de prendre corps ici mais tout est encore fait de manière anarchique car tout le monde organise des évènements, on ne distingue plus les promoteurs culturels des fêtards (rires).

Il faut être très créatifs et innovants pour être reconnu comme tel, et surtout travailler sur les thématiques qu’on propose.

Vous dites « Afin d’irradier les effluves de mon expérience aux assoiffés de cette pratique fondamentale pour la création de la richesse, l’ouvrage J’apprends J’entreprends, donc la quintessence est l’entrepreunariat féminin livre les contours, les pourtours et les détours de cet art d’investissement. Le monde de l’entreprenariat étant foncièrement phallocratique, l’ouvrage propose aux femmes, des voies et moyens pour sortir de l’ornière de laxisme. » Est-ce que votre message est entendu par ces femmes ?

L’entrepreneuriat est encore perçu de loin, il faut encore beaucoup sensibiliser, je constate tout de même qu’elles font bouger les lignes déjà.

Femme à plusieurs casquettes : Promotrice artistique et culturelle, promotrice de mode, promotrice dans l’agriculture… comment arrivez-vous à concilier toutes ces casquettes ?

La force de la délégation et l’organisation, sans laisser en souffrance un pan de ma vie, nous avons tous 24h et chacun doit apprendre à bien gérer son temps, j’avoue ce n’est pas toujours facile.

La version physique du livre coute 5000frs, pour l’international avez-vous prévu vendre une version numérique ? si oui à combien ? et pouvons-nous avoir le lien ?

Nous travaillons avec mon équipe pour mettre cette version sur pieds, déjà très demandée. Nous donnerons les détails au moment opportun.

Le Bangladais Muhammad Yunus, prix Nobel d’économie, le père du microcrédit avait déclaré « Qu’il est facile de prêter de l’argent à une famille, car les femmes remboursent toujours leur dette et à temps… ». Etes-vous du même avis ? Avez-vous bénéficié du crédit pour lancer votre bizness ?

Je partage son avis clair. Vous savez les tontines ont commencé avec les femmes et vous connaissez bien les principes. Les femmes sont plus fidèles en affaires que les hommes…c’est mon avis en tout cas. Je n’ai jamais demandé un crédit et je ne le ferai jamais, ça n’entre pas dans ma ligne de vie. Le jour où je ne pourrais pas lancer un projet seule ma solution serait de trouver un partenariat.

Lors du talk à l’IFC sous le thème « Entrepreunariat au Cameroun : Apprentissage Absolu ou Don ? », une dame dans la salle a déclaré, je la cite « Avant de demander un prêt bancaire, il faut d’abord lancer son bizness soi-même, le mettre sur les rails, bien maitriser les contours avant de contracter un prêt bancaire », partagez-vous cet avis ?

Déjà il y a assez de conditions pour avoir un crédit à la banque, elle ne peut vous octroyer un crédit sans apport personnel, ça c’est d’une part. D’autres parts ce n’est pas sage de s’endetter pour lancer une affaire dont on n’a pas suffisamment de maitrise.

Selon vous, On nait entrepreneur ou on le devient à forcer de travailler ?

Comme je le dis toujours le talent est assurément un atout, mais doit être renforcé par des techniques nécessaires pour avoir des résultats probants. Qu’on ait cette fibre ou pas il faut travailler.

Quelques contacts utiles pour ceux qui souhaitent vous avoir directement ?

Celui de mon agent Mme Pauline Ongono 690 19 51 26.

Quelques conseils pour celles qui souhaitent suivre vos pas d’entrepreneure ?

Déjà il faut savoir que l’entrepreneuriat n’est pas une partie de plaisir. C’est très important d’apprendre sur l’activité que vous voulez lancer.

Dans mon contexte ce n’est pas aller à l’école avoir un MBA en Commerce ou tout autre diplôme, mais acquérir certaines compétences entrepreneuriales (leadership, négociations, résilience, etc.…)

Apprenez les techniques, (je les cite dans mon ouvrage) les démarches entrepreneuriales qui reposent sur quatre grands piliers indispensables :

-la vision

-la motivation

-la résilience

-la connexion

Je vous souhaite de vous amuser pour libérer votre plein potentiel

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