L’artiste camerounaise basée aux Etats-Unis fait un retour aux sources dans une ballade musicale intitulée « Trouble », dans laquelle elle ressasse des souvenirs et dénonce par la même occasion les violences faites aux femmes.
C’est une chanteuse de makossa soul aux influences internationales qui se révèle dans l’univers musical camerounais. Bebell Ndemba, la belle voix clame l’amour, l’espoir, le désespoir et les souffrances et la confiance en Dieu dans ses compositions. Dans son dernier single baptisé « Trouble », la chanteuse de charme qui s’illustre à travers sa qualité vocale exceptionnelle, porte en cœur, la voix des femmes. Véritable révélation, cette balade musicale lui permet de sortir des coulisses afin d’être sous le feu des projecteurs. Doté d’un savant dosage symphonique qui nous rappelle le retour aux sources et nous plonge au cœur de la culture ancestrale sawa, « Trouble » raconte l’histoire d’une femme qui a tout sacrifiée pour le bonheur de son foyer. En retour, cette dernière n’a récolté que désillusion vis-à-vis de son partenaire.
En effet, la chanson remet en relief les réalités et les souffrances que vivent les femmes, les épouses et les mères au quotidien. Telle une guerrière, Bebell se lève pour défendre les droits de la femme afin de promouvoir leur bien-être et leur épanouissement. Outre cette récente parution, repris en chœur par les mélomanes, l’artiste a plus d’un tour dans son sac. En novembre 2016, elle met sur le marché discographique son premier album « Extended play » qui regorge quatre titres dont « Madiba », un hommage au père de l’Afrique, Nelson Mandela.
De son vrai patronyme Nadège Epalle, Bebell Ndemba est une artiste musicienne camerounaise née à Yaoundé en juin 1972. Neuvième d’une fratrie de douze enfants, elle vit une enfance ancrée sur des valeurs de partage, de solidarité, de travail et par-dessus tout, elle développe un amour inconditionnel pour la musique, qui deviendra aussitôt sa passion. Admirative des artistes tels que Charlotte Dipanda, Whitney Houston, Céline Dion et la chanteuse britannique Adèle, le jeune rêve de faire carrière. Apres l’obtention de son baccalauréat, elle s’envole pour la France ou elle va poursuivre ses études supérieures, puis aux Etats-Unis où elle étudie la technologie digitale.
Décidée à révéler son talent au monde, elle commence par s’inscrire à la Santa clarita performing arts school of USA où elle apprend à jouer du piano et perfectionne sa technique vocale. Avec l’aide de son marie Charles Epalle qui l’amène à mettre ses textes en musique, elle sort sa toute première œuvre artistique en octobre en 2016. Il s’agit d’un EP Intitulé Uprising qui compte 4 titres. Dans cette aventure, elle collabore avec de grands noms de la musique camerounaise à l’instar de Vicky Edimo le père de la guitare basse et Frédéric Doumbe, figure emblématique du jazz et de la funk, dans l’optique d’aboutir à un nouveau style. Un Makossa mêlant à la fois le R&B, la funk, une touche de salsa et des arrangements pop.
Bebell souhaite ainsi bousculer les codes en fusionnant divers styles pour parvenir à un makossa écouté dansé et adopté dans toutes les régions du monde. Après une courte pause, la lionne du Makossa revient en 2021 avec deux tracklist qui nous replonge dans les années 80, l’âge d’or du makossa au Cameroun et qui rassemble les différents rythmes africains. L’amour, le désespoir, l’abandon et sont les principaux thèmes abordés dans ses chansons.
Femme accomplie, mariée et mère d’une grande famille de six enfants, elle réside actuellement aux USA, où elle poursuit sa carrière. Malgré la distance, Bebel reste très attachée à son pays natal le Cameroun et à la culture sawa quelle valorise à travers ses chansons. Aujourd’hui âgé de 49 ans, elle continue de vivre son rêve à travers ce qu’elle appelle avec gratitude « don de Dieu ». L’artiste prépare d’ailleurs un album qui sera disponible avant la fin d’année.
Par ZENA
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