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La chanteuse franco-malienne Rokia Traoré a été libérée sous contrôle judiciaire

Incarcérée depuis le 10 mars à la prison de Fleury-Mérogis, Rokia Traoré avait entamé une grève de la faim pour dénoncer la violation de ses droits de mère et la partialité de la justice belge. De fait, elle a été libérée hier mercredi, sous contrôle judiciaire.

La cour d’appel de Paris a ordonné, mercredi 25 mars, la libération sous contrôle judiciaire de la chanteuse franco-malienne Rokia Traoré, écrouée en France en vertu d’un mandat d’arrêt européen, lié à un litige sur la garde de sa fille.

Mercredi 25 mars, la cour d’appel de Paris a accepté la requête de son avocat, Me Kenneth Feliho, de remettre en liberté pour raisons médicales la Franco-Malienne qui avait débuté une grève de la faim depuis son incarcération, le 10 mars. Son emprisonnement constituait également un risque pour sa santé dans la crise sanitaire que le pays traverse.

Interdite de quitter le territoire, elle restera à Paris. Car, dans le même temps, la justice française s’est prononcée pour l’extradition de la chanteuse vers la Belgique, où elle risque cinq ans de prison. « Nous allons désormais nous battre en utilisant toutes les voies de recours », explique Me Kenneth Feliho.

Il annonce par ailleurs se pourvoir en cassation concernant la décision d’extradition. « Nous irons évidemment en cassation et jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme s’il le faut » a-t-il continué.

Pour rappel, le 10 mars, l’artiste de 46 ans, nommée en 2016 ambassadrice de bonne volonté du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), a été arrêtée lors de son escale à Paris, puis incarcérée : elle venait de quitter le Mali pour se rendre à Bruxelles, afin de répondre « librement » à une convocation en appel de la justice belge. En effet, Rokia Traoré est sous le coup de deux mandats d’arrêt européens pour « enlèvement, séquestration et prise d’otage ». L’artiste ne veut pas remettre sa fille de 5 ans à son père, de nationalité belge, duquel elle est séparée, même si un jugement de 2019 l’y contraint.

Danielle Ngono Efondo

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