Comment se prépare le Festival Sahel prévu dans les prochains jours à Garoua ?
Le FESTIVAL SAHEL va bon train avec des aléas plutôt imprévisibles comme tout évènement . Mais nous sommes très heureux de l’intérêt porté par les différents acteurs des secteurs culturels et touristiques et dans d’autres domaines qui contribuent de près ou de loin Ou encore qui nous rassurent bel et bien de la tenue de l’évènement du 27 au 30 Décembre 2018
Quel sera le contenu de cette édition ?
Le contenu est plutôt varié car tout le monde s’y retrouve en quelque sorte. Au programme il y’aura 03 conférences débats dont l’une portera sur la Promotion de la culture du tourisme, l’autre sur l’entreprenariat jeune et enfin sur la Promotion des œuvres culturelles. Il y’aura aussi des mini-concours : concours de la plus belle coiffure traditionnelle, concours de la plus belle tenue traditionnelle et matchs des incollables concernant un tour d’horizon des connaissances de la région du Nord et ses environs. Des concerts tous les soirs avec la découverte des jeunes prometteurs dès 19h, et la participation d’un artiste de légende ISNEBO, des show man tels que Zala Zulu, Blaise Albert où encore Sélangaï. Sans toutefois oublier les danses patrimoniales, l’excursion touristique au Lagon bleu le Samedi 29 décembre, les courses hippiques, courses des ânes plus fantasia le dimanche 30 décembre 2018 dès 14h à Gashiga sous le Parrainage de Sa majesté le lamido de Demsa
Le festival qui est à sa seconde édition a lieu cette année à Garoua. Qu’est ce explique cette délocalisation ?
Le festival sahel est un évènement itinérant ce qui lui concède la possibilité de s’organiser dans différentes villes car l’objectif est de promouvoir tous les secteurs sahéliens sans circonscription géographique. Bien entendu la première édition s’était à Maroua ( Diamaré- Extrême-Nord ) car l’image renvoyée par les uns et les autres n’était pas positive alors nous avons pu démontrer que l’Extreme-Nord en particulier la ville de Maroua était bel et bien en sécurité et viable. Le choix est porté sur la ville de Garoua ( Benoue- Nord) simplement parce quelle est le pôle central des entreprises et des travailleurs résidants dans le Sahel. Elle a aussi une forte mobilisation communicative qui traverse les horizons. Étant donné que nous menons cette activité pour toute la bande géographiquement et culturellement sahélienne, nous comptons bien nous retrouver à Ndjamena, à Bamako, à Boumba, etc. Mais aussi on joue le rôle de porteur de l’expression sahélienne ainsi ne soyez pas surpris de retrouver le festival à Yaoundé ou Douala ou encore à Bafoussam ou au Maroc ou aux USA. Oui le Festival vise très Grand, très loin et très haut.
Quels sont vos objectifs à travers ce festival et qu’elles sont vos attentes à l’issue de cette seconde édition ?
L’objectif principal notez le bien c’est de « Promouvoir à large échelle le patrimoine culturel et touristique sahélien ». Peu importe les barrières, l’objectif est atteint dès lors OÙ on reçoit un jeune talent qui nous présente ses œuvres musicales , scripturales et sculpturales. L’objectif est atteint dès lors où on a le LAMIDO une représentation symbolique de la figure traditionnelle par excellence du SAHEL accompagner de telles initiatives; l’objectif est atteint dès lors où on a des représentants du secteur touristique qui organisent des excursions à moindre coûts, qui proposent des échanges à l’écoute des doléances du public. Mais surtout l’objectif sera atteint quand le Tout Public sans frontières se dira « Je dois être au festival sahel ».
Malgré votre bonne volonté cet événement rencontre des difficultés. Quelles sont-elles et est cela qui avait justifié le report du festival ?
Tout à fait. Comme toute chose sur terre, il faut du positif et du négatif. Les difficultés sont nombreuses mais je mettrai l’accent sur les plus importantes et urgentes. L’implication et l’application des personnes organisationnelles : voyez-vous quand vous organisez un évènement vous avez un parterre de personnes qui se présentent pour vous garantir de x ou y, pour vous leurrer de leur passion concernant l’évènement mais très vite surtout pour le promoteur prêt, vous vous rendez compte des fausses promesses ou encore de cette pseudo implication et application qui n’est liée qu’à l’apport financier. Et cela est critique car on se dit , marchons bénévolement ensemble afin de rassembler les fonds de nos efforts mais on se retrouve très tôt seule et abandonnée . On a qu’un seul choix FONCEZ TOUT SEUL COMME UNE GRANDE. La deuxième difficulté forte c’est l’absence des finances. Eh oui la plupart des entreprises ne veulent pas investir financièrement mais plutôt matériellement. Or leurs matériels pour la plupart ne participent pas grandement à l’organisation de l’évènement. Le troisième aspect c’est mon apport financier personnel qui n’est pas aussi équivalent comme cela se devrait sans toutefois oublier les fausses promesses des mécènes ou encore le fait que je sois femme, des conditions financières mises sur mon physique avec des invitations dans des hôtels ou autres. Donc je ne dis pas que c’est pas naturel de se faire courtiser mais cela devient un problème quand ça se conditionne par le soucis d’un service.
Un dernier mot ?
Je remercie tout d’abord le site culturebene pour tout. Un soutien depuis la première édition qui galvanise et qui projette encore au loin aussi tous les acteurs culturels, touristiques et communicationnels qui jusqu’ici ont marqué de leurs empreintes leur présence. Alors j’inviterai tous lecteurs à participer à cette deuxième édition du FESTIVAL SAHEL en partageant l’information que c’est du 27 au 30 Décembre 2018, sans toutefois oublier que les préparatifs de la 3ème édition sont déjà en cours. Donc toutes personnes actives dans La promotion culturelle et touristique peut nous contacter par email festivalsahel@gmail.com ou encore via notre page Facebook festival International Sahel
Propos recueillis par Ebah Essongue Shabba
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